Le cancer du sein est la forme de cancer la plus observée chez les femmes. Cette maladie touche environ 60 000 personnes chaque année, en France. À travers le monde, près d’une femme sur huit est concernée par la maladie au cours de sa vie et le risque augmente avec l’âge. Cependant, traiter le cancer du sein à temps permet de soigner intégralement 9 personnes sur 10. À cet effet, la campagne Octobre Rose vise à sensibiliser le plus grand nombre de femmes pour le dépistage de cette pathologie.
Octobre rose : Qu’est-ce que c’est ?
Initiée aux États-Unis depuis 1985, Octobre rose est une campagne de communication annuelle visant à sensibiliser les femmes sur le dépistage du cancer du sein. Symbolisée par le ruban rose, elle est organisée chaque année du 1er au 31 octobre, sous le vocable Mois de la Sensibilisation au Cancer du Sein. Désigné Breast Cancer Awareness Month chez les Anglo-saxons, cet événement permet également de recueillir des fonds pour la recherche scientifique (sur les causes du cancer du sein, sa prévention, son diagnostic, les traitements pour sa guérison). La campagne de lutte contre le cancer du sein est soutenue par plusieurs organisations et institutions, afin d’aider les femmes atteintes et les informer pour une meilleure prise en charge.
Diagnostic précoce : solution pour des soins efficaces
L’avancée des recherches scientifiques et leur application en médecine permettent aujourd’hui une meilleure prise en charge des personnes touchées par le cancer du sein. En réalité, avec le dépistage, au moins 3 cas de cancer sont guéris grâce à un diagnostic précoce de la maladie. Cela permet la détection de la pathologie, à temps, afin de démarrer des soins à un stade peu avancé et ainsi, bénéficier de traitements moins onéreux et moins invalidants. Une prise en charge dans ce contexte offre des chances de guérison pouvant atteindre 90 %. De ce fait, il est nécessaire et impérieux pour toutes les femmes de se faire dépister pour lutter contre le cancer du sein.
Le dépistage consiste en une mammographie complète et un examen clinique des seins (observation et palpation). Ces analyses peuvent être complétées par une échographie. Elles permettent de déceler les anomalies éventuelles, à un stade précoce, afin de prendre contact avec un professionnel de la santé avant l’apparition de symptômes. Le dépistage doit être effectué tous les 2 ans par les femmes de 50 à 74 ans, même si elles ne présentent pas de symptômes visibles. Arme essentielle de lutte contre le cancer du sein, le dépistage permet d’administrer des traitements efficaces pouvant garantir la survie de 99 femmes sur 100 ayant été diagnostiquée d’un cancer du sein en phase non avancée. Ainsi, suite à un diagnostic précoce, au moins 87 % des femmes atteintes survivent après 5 ans et plus de 76 % survivent après 10 ans, avec la prise en charge.
Les bonnes habitudes pour prévenir le cancer du sein
La prévention et le dépistage sont deux piliers essentiels et complémentaires pour lutter contre la survenue du cancer du sein. Ainsi, l’hygiène de vie a une place primordiale dans la démarche, car environ 7 000 à 8 000 cas de cancers du sein (chaque année), associés à l’abus de l’alcool, peuvent être évités. Aussi, plusieurs autres facteurs de risque, en lien avec les habitudes du quotidien, peuvent être maîtrisés. Il s’agit entre autres :
- du tabagisme (4,4 %),
- de l’obésité et
- de la sédentarité des femmes en phase post-ménopausique (10,6 %).
Par conséquent, il est important, pour toutes les femmes âgées de 50 ans ou moins, de réduire leur consommation d’alcool et d’adopter une alimentation saine et équilibrée. Les apports en nutriments (vitamines) et oligo-éléments (fer, calcium, zinc, etc.), des fruits, légumes et huile de bonne qualité, renforcent le système immunitaire. Les antioxydants consommés détruisent les radicaux libres dans l’organisme et réduisent les risques de développement de cellules cancérigènes.
Il est aussi impératif d’arrêter la consommation du tabac qui augmente le risque d’obésité et favorise une baisse des défenses immunitaires. Aussi faire des activités sportives quotidiennes selon son rythme et sa disponibilité (avec une priorité à la marche ou au jogging) est recommandé. Dès les premières règles, il est vivement conseillé de faire examiner ses seins, au moins une fois l’an, par un spécialiste du corps médical (gynécologue ou sage-femme). Cela permet de déceler les modifications inhabituelles telles l’apparition d’une boule, la modification de la forme ou de l’aspect des seins, du mamelon ou de l’aréole, qui peuvent être des signes d’alerte.