Quel âge pour une greffe de cheveux

En France, plus de 10 millions d’hommes souffrent de calvitie à divers stades. Cette pathologie touche majoritairement les personnes de plus de 45 ans, mais peut aussi se manifester de façon précoce, à l’âge de 20 ans ou moins. Face à ce problème, de nombreuses personnes envisagent, assez tôt, un traitement pour une réparation définitive. La greffe de cheveux apparaît comme la solution de référence pour retrouver une chevelure dense et épaisse. Mais il subsiste plusieurs interrogations en lien avec cette intervention, notamment la question de l’âge idéal pour l’effectuer.

Quel âge pour une greffe de cheveux ?

La greffe capillaire est une solution réparatrice envisagée lorsque la chute de cheveux est suffisamment stabilisée. La calvitie causée par l’alopécie androgénétique peut survenir chez toutes personnes de sexe masculin, qu’il ait 20 ans, 30 ans, 40 ans, 50 ans ou plus de 60 ans. En effet, lorsque des hommes perdent leurs cheveux de façon précoce (autour de 18 à 20 ans) et très rapidement, la chute de cheveux chez d’autres est tardive et progressive. Il faut rappeler que chez l’homme, la calvitie est essentiellement héréditaire et causée par une alopécie androgénique (pour 95 % des cas).  

Cependant une perte de cheveux associée au facteur génétique, au niveau des personnes de sexe féminin, est moins importante, plus tardive et moins étendue que chez les hommes. Généralement, l’alopécie androgénétique chez la femme intervient lors de la ménopause (aux alentours de 50 ans). C‘est en fonction de l’évolution de l’alopécie chez chaque patient que le médecin détermine la faisabilité d’une implantation capillaire. Ainsi, il n’existe aucune limite d’âge pour le recours à la greffe de cheveux. Il faudrait toutefois s’assurer que l’activité hormonale est stabilisée chez le patient et que la perte de cheveux n’évoluera pas après l’intervention chirurgicale.

La DHT, une hormone dont l’expression induit l’alopécie androgénétique

L’alopécie androgénétique est caractérisée par la perturbation du cycle de vie du cheveu, et une perte progressive de la chevelure au niveau du front ou du haut du crâne. Ce phénomène est dû à une transformation de la testostérone en Dihydrotestostérone (DHT), causant une accélération du fonctionnement du follicule pileux. Cette modification hormonale peut se produire à tout âge chez l’homme et généralement pendant la ménopause ou la préménopause chez la femme. L’action de l’hormone, convertie sous l’effet de la 5 – alpha réductase, entraîne la perturbation du cycle de vie du cheveu et la réduction de la taille du follicule pileux (miniaturisation du cheveu). Cela se traduit par la production de cheveux fins et cassants.

À moins de 30 ans, prioriser des soins de cheveux alternatifs à la greffe

Avant d’envisager d’effectuer une implantation capillaire chez une personne de moins de 30 ans, il est recommandé d’essayer d’autres traitements contre la chute de cheveux (solution médicamenteuse, PRP par exemple). En effet, la perte de cheveux augmente avec l’âge et l’activité hormonale atteint sa stabilité, généralement, à 30 ans. Ainsi, recourir à des implants capillaires pendant la vingtaine ou plus tôt, expose le patient à l’apparition de nouvelles zones dégarnies, sur le long terme. Effectuer sa greffe de cheveux après 30 ans, garantit des résultats post-opératoires satisfaisants, avec une zone de prélèvement non visible.

Par ailleurs, une implantation capillaire précoce (calvitie stade de Norwood I et stade II) est à éviter, car l’évolution d’une telle calvitie sera probablement une aggravation progressive de la perte de cheveux. En fait, les cheveux de la zone receveuse auront toujours un cycle de vie accéléré, entraînant une diminution de densité capillaire et ainsi, la nécessité de faire une autre greffe plus tard. Par conséquent, quel que soit l’âge auquel une transplantation capillaire doit être réalisée, il est indispensable de suivre les conseils du chirurgien pour parvenir à une chevelure parfaitement reconstituée.

Jusqu’à quel moment peut-on faire une greffe de cheveux ?

Dans le cas d’une calvitie en stade avancée (stade de VI ou VII) avec zone importante à recouvrir, une transplantation capillaire n’est pas envisageable, quel que soit l’âge. Cela se justifie par le fait que la zone de prélèvement ne sera pas suffisante pour fournir la quantité de greffons nécessaire pour couvrir la zone dégarnie. Une implantation capillaire dans ce contexte expose le patient à un risque d’échec (résultat inesthétique), se traduisant par une zone de greffe clairsemée et une zone donneuse dédensifiée.

Quelles sont les conditions limitatives à une greffe de cheveux

Un bilan capillaire et d’autres examens cliniques doivent nécessairement précéder toute décision de réalisation de greffe de cheveux. Cela permet de déterminer plus spécifiquement la cause de la calvitie, l’état des cheveux (ratio Anagène/Télogène) et les solutions envisageables. Aussi, après ces examens le médecin pourra choisir la méthode d’implantation capillaire la plus adaptée pour le patient, entre la greffe FUE et celle FUT. Par ailleurs, si les analyses médicales révèlent que la zone de prélèvement est à faible densité capillaire, alors, le patient ne pourrait être soumis à une greffe de cheveux.

Une transplantation est aussi contre-indiquée chez les personnes présentant des pathologies telles :

  • l’hypertension,
  • les maladies cardio-vasculaires,
  • hémophilie ou infections du cuir chevelu.

Ces maladies apparaissent généralement chez des personnes âgées (60 à 70 et plus). Chez ces dernières, la vascularisation du cuir chevelu peut être réduite, limitant la reprise des greffons. Alors, une greffe de cheveux peut s’effectuer à tout âge, mais il faut tenir compte de l’état du cheveu, des antécédents médicaux et des résultats des examens cliniques. 

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