L’endométriose est une maladie gynécologique, touchant près d’une femme sur 10 aujourd’hui en France. Pourtant, c’est un sujet encore peu connu et qui reste assez tabou. Qu’est-ce que l’endométriose ? Quels sont les symptômes ? Existe-t-il des solutions pour lutter contre cette maladie ?
L’endométriose, qu’est-ce que c’est ?
L’endométriose est une maladie chronique pouvant toucher entre 5 et 20% des femmes en âge d’avoir des enfants. Elle peut être asymptomatique et dans ce cas ne pas nécessiter de prise en charge particulière mais elle peut aussi être la cause de nombreuses douleurs chroniques ou plus ponctuelles.
C’est une maladie directement liée à l’endomètre, la paroi qui tapisse l’utérus. En effet, les cellules de l’endomètre migrent alors en dehors de l’utérus et peuvent coloniser les organes voisins et même aller jusqu’aux ovaires. Elles peuvent toucher les trompes de Fallope mais également, dans d’autres cas, l’estomac, la vessie ou les intestins.
Durant les règles, l’endomètre s’épaissit et sans grossesse, il se désagrège et saigne. Si une femme souffre d’endométriose, alors les cellules de l’endomètre ayant migré en dehors de l’utérus sont tout de même sensibles aux changements liés aux hormones et s’enflamment. Elles saignent également mais puisque le sang ne peut pas être évacué naturellement, alors le tissu provoque des adhérences, des lésions ou des kystes à tous les endroits où il est présent.
Les symptômes
Le symptôme le plus couramment évoqué dans le diagnostic de l’endométriose est la douleur. Si certaines femmes ne la ressentent pas, d’autres, au contraire, y sont très sensibles et peuvent même parfois avoir du mal à vivre une vie normale. La douleur est particulièrement forte au moment des règles mais pas seulement. Si la douleur est chronique alors elle peut être ressentie à n’importe quel moment.
L’endométriose est une maladie inflammatoire pouvant avoir des répercussions sur la digestion et entraîner des maux de ventre, des problèmes digestifs ou urinaires.
Il est aussi possible de souffrir de dyspareunies (soit une douleur lors des rapports sexuels) plus ou moins handicapantes. Cela peut être dû à des adhérences ou des nodules au niveau du vagin provoquant des frottements et des douleurs.
Certaines femmes se plaignent aussi d’une fatigue quasi-quotidienne avec du mal à faire certains mouvements ou tout simplement à vivre une vie normale.
Le diagnostic étant difficile et long à établir (aujourd’hui encore, il faut en moyenne 7 ans à une femme atteinte d’endométriose pour être diagnostiquée), au moindre doute, il convient d’en parler avec son gynécologue ou un spécialiste de l’endométriose.
Lutter contre l’endométriose, c’est possible !
Pour pouvoir lutter contre les symptômes de l’endométriose, il faut avant tout être bien diagnostiquée. Certains médecins spécialistes peuvent voir les signes d’une endométriose grâce à une simple échographie endovaginale quand d’autres préconisent de passer une IRM pour y voir plus clair.
Dans les cas où les résultats ne seraient pas concluants, il est possible de passer par une opération appelée “coelioscopie” permettant de vérifier la présence d’endométriose. Assez invasive, l’intervention a tout de même le mérite de permettre d’établir un diagnostic avec certitude et de supprimer toutes les adhérences ou les nodules en lien avec l’endométriose. Cela permet de soulager la femme, sur du plus ou moins long terme.
Il n’existe pas réellement de traitement contre l’endométriose. Le plus souvent, il est prescrit une pilule contraceptive à prendre en continu. Certains médecins conseillent la pose d’un stérilet (mais cela peut être sujet de controverses).
Il est aussi possible de diminuer l’inflammation en adoptant une alimentation anti-inflammatoire, en supprimant ou en évitant le lactose, le gluten, les viandes rouges ou le sucre, entre autres.